vendredi 9 octobre 2009

Ode silencieuse

J'appelle, le téléphone résonne en mon oreille tel le cri de la dernière chance. Ce son qui me met en transe, ce bruit qui me garde en contact avec ceux qui jamais ne décroche, plus qu'un son, c'est un maigre contact avec le monde extérieur. Celui la même qui me semble si loin, à l'autre bout du monde ou du fil, quel différence, cette voix pré-enregistré restera un moment de pure délivrance, si maigre soit-il.

La nuit qui me rends visite me laisse la trace de ces visions que j'ai cru entrevoir sur le bord de cette mer de monde qui passe s'en jamais repasser. Ces rires si près de mon oreille sans que je puisse les capturer et les mettre sous cloche pour les entendre quand la joie momentanée qu'ils m'ont procurés s'est dissoute de par leurs éloignements, ces yeux qui s'effaceront de ma mémoire, ceux-la même dont j'aurai voulu m'abreuver de leurs tendresse, me noyer dans ce bonheur éphémère pour mourir, pour revivre, avec cette envie de vivre tatouer au fond de ce nouvel être.

Je déambule dans ma bulle, celle que je crois à tort étanche, d'un coté comme de l'autre. Rien n'y entre ni en sort. Utopie de vouloir garder graver en moi tout ce bonheur que mes yeux rencontre, tentant de rester impassible devant la certitude de savoir que rien ne se répétera, mais crier si fort que rien ne sort de cette cavité sans fond.

Mordre dans la vie, je préférerais de loin l'embrasser à m'en couper le souffle, la caresser, la prendre en mes bras et lui communiquer cet amour d'elle, lui faire l'amour pour lui démontrer combien je tiens à elle.

Ne jamais retourner, avancer dans mes pensées, continuer de désirer cet accouplement de deux mondes si différent mais qui combien se désire un l'autre. Comprendre ses rouages si complexe à première vue, mais si simple quand ils nous submerges. Plus de question, plus de doute, seulement une certitude plus forte que la mort elle même.

Combien en connaîtrons seulement l'existence sans jamais avoir pu la ressentir au plus profond, jusqu'en surface, être envelopper de cette chaleur qui en toute saison nous permet de croire que le soleil ne se couche jamais.

L'hiver a assez durer, nul ne pourra dire quand il prendra fin, mais rien ne sert de rester cloîtré en attendant sa fin, même dans le froid, la chaleur restera présente a ceux qui la chercherons, même sans la chercher elle finira bien par trouver ce cœur qui tentera de rester de marbre envers elle. Elle fera fondre les irréductibles qui l'avait déjà déclaré morte.

Le soleil pointera son aura de chaleur pour que encore je me laisse pénétrer sans aucune retenue de sa chaleur réconfortante, celle-la même qui autrefois m'avait fait croire que jamais l'hiver ne serait de retour.

Je vois déjà l'horizon d'une contrée inconnue, mes pas foulerons ce sol bientôt, pour encore une fois, croire que je suis chez moi.

2 commentaires:

Âme Tourmentée a dit…

Et si l'hiver revient, avec sa froideur paralysante...

Et si la chaleur et le soleil serait qu'éphémère...

Dans tes doutes, je lis les miens...

-xxx-

laccroc a dit…

@ Âme tourmentée: l'hiver revient, le soleil aussi, impossible d'y échapper, mais quand l'hiver fait place au soleil, ne reste plus qu'à planter tranquillement nos semences pour voir éclore une force que même l'hiver de passage ne pourra détruire, l'amour existe encore, j'en suis sur, mais peut être pas pour tous, j'espère faire parti des chanceux encore, et je te le souhaite aussi.

Au plaisir. xx